Ce qui était fascinant dans le développement était le fait que le public semblait être plus intéressé par Samantha et Wang Ben que par Wang Tong.

Wang Ben avait toujours été au centre de l’attention du public. Sa récente ascension au sixième rang lui avait conféré une aura suffisante pour impressionner même les personnels militaires. Son succès avait également fait la fierté de son père, le général Hu Ben. Personne ne blâma le fils du général même après sa défaite, car ils comprenaient que l’échec faisait simplement partie de la vie d’un combattant.

Il était généralement admis que, bien qu’un combattant puisse améliorer ses tactiques et ses techniques au fil du temps, la force globale de l’énergie de son âme était définie. Les experts militaires furent impressionnés par l’énergie d’âme de Wang Ben. Après une observation attentive des images de combat entre Wang Ben et Flash, certains experts avaient même conclu que l’énergie d’âme de Wang Ben avait dépassé celle de son père dans sa jeunesse.

En plus d’étudier les images de combat de Wang Ben, les experts étaient également très intéressés par le style de combat unique de Karl. Bien que les experts aient débattu de la supériorité des deux styles de combat, ils avaient tous convenu que l’ancienne gloire d’Ayrlarng avait été entièrement restaurée.

Wang Tong ne se souciait pas du manque d’attention qui lui était accordé. Il ne pouvait penser qu’à une chose : son rendez-vous avec Samantha. Wang Tong se réveilla tôt le matin après que le flou doré de la lumière eut fini d’encercler son corps. Il avait déjà récupéré une grande partie de sa conscience et pensait qu’il pourrait utiliser quelques tactiques de plus pour récupérer. Mais la lueur dorée disparut.

Les infirmières emmenèrent Wang Tong et informèrent ensuite Samantha de son rétablissement.

« Beurk… C’est quoi cette odeur ? »

« Il a fait caca là-dedans ? »

« Ça sent bien ça ! »

« Beurk, dépêche-toi ! Nettoie ça ! C’est dégueu ! »

« Nous devons le désinfecter ! Une désinfection complète ! »

Wang Tong ne sentit pas l’horrible puanteur de certaines parties de son corps jusqu’à ce qu’il soit un peu nettoyé. Quelques minutes plus tard, il se sentait comme un nouveau-né, propre de partout.

Il se souvint alors que la teinte dorée avait procédé à une refonte complète de ses systèmes internes. C’était la deuxième fois qu’il en faisait l’expérience et qu’il sentait la puanteur. La première fois, c’était sur la planète Norton.

Pendant que les infirmières continuaient leur travail, Wang Tong cherchait au fond de lui cette lueur dorée, mais en vain. Wang Tong avait du mal à penser à tout ce qui pouvait traverser l’intérieur de la mer de conscience d’un cultivateur lorsqu’une supposition sauvage lui vint à l’esprit : la lueur pourrait être l’esprit du Blade Warrior. Ils avaient senti que la vie de Wang Tong ne tenait qu’à un fil et il était donc venus à l’aide de son successeur.

Constatant que sa théorie était peut-être farfelue, Wang Tong décida de laisser tomber la pensée et de profiter de son bain moussant. Il aimait le parfum du savon pour le corps et convint que lorsque personne ne regarderait, il en mettrait en bouteille pour des utilisations ultérieures.

La joie s’empara nouveau de lui lorsque les infirmières lui donnèrent un ensemble de nouveaux vêtements.

« Une nouvelle chemise GRATUITE ! Super ! » Pensa-t-il.

Wang Tong regarda son image dans le miroir, ajustant la nouvelle chemise autour de son corps. Ses blessures lui faisaient toujours mal, mais ce n’était pas insupportable.

Quand il fut prêt, il ouvrit la porte et trouva la silhouette impertinente de Samantha plaisante à ses yeux à l’entrée. Wang Tong s’approcha et l’embrassa immédiatement. Avant que Samantha ne puisse prononcer un mot, Wang Tong posa un doigt sur ses lèvres.

« Chut…Les murs ont des oreilles. »

Samantha roula des yeux : être discret n’avait jamais été le fort de Wang Tong.

Corps contre corps, Wang Tong ne pouvait plus contenir son désir brûlant, alors il embrassa Samantha profondément. Samantha ne résista pas. Il avait été piégé à l’intérieur pendant trop longtemps, et avait presque oublié à quel point le baiser de Samantha était doux.

Tous les deux passèrent beaucoup de temps ensemble dans le laboratoire médical, ravivant les flammes. Quand ils terminèrent finalement leurs affaires et sortirent du laboratoire, ils furent soulagés de découvrir que leur absence ne semblait pas soulever de questions. Les étudiants étaient déjà partis il y avait quelques jours, et seule Samantha était restée derrière. Après que le médecin l’eut informée que Wang Tong se réveillerait dans quelques jours, elle avait décidé de mettre les entretiens de côté et d’attendre le rétablissement de Wang Tong. Elle avait pris la décision non seulement parce qu’elle avait besoin de rester avec Wang Tong pendant cette période critique, mais aussi parce qu’elle n’avait jamais trouvé cette propagande utile. Elle croyait que ce n’était qu’en marchant qu’elle pourrait assurer l’avenir d’Ayrlarng.

« À quel type ‘d’entreprise’ allons-nous nous occuper aujourd’hui ? » Wang Tong jeta à Samantha un regard qui était clairement une invitation.

« PAS ce genre d’affaires. »

Tous les deux marchèrent ensemble, et bientôt, Wang Tong sentit l’envie d’embrasser à nouveau Samantha. Alors quand il n’y eut personne autour de lui, Wang Tong saisit l’occasion de voler un baiser aux lèvres douces et pulpeuses de Samantha.

Samantha ne s’y attendait pas, et sa petite résistance était futile. Elle ressentait un léger remords d’avoir commencé cette relation, mais elle savait aussi qu’à ce moment-là, il était déjà trop tard. Sa résistance mentale était aussi vénérable que physique sous l’assaut de Wang Tong.

Le baiser marquait le début de leur premier rendez-vous officiel. Suivant l’exemple de Wang Tong, elle essaya presque tout ce qui était considéré comme amusant par un adolescent : les machines d’arcade, le basket-ball. Samantha s’investit rapidement dans tous les jeux, et elle trouva que c’était beaucoup plus amusant de jouer avec une personne vivante que des robots comme elle l’avait fait dans son enfance.

Samantha ne se souvenait pas combien de fois elle avait ri aujourd’hui. Chaque jour, elle trouvait le style artistique du campus du Capth rigide et ennuyeux. Mais d’une manière ou d’une autre, leur rire avait pu transformer cette ancienne et fatigante école en un carnaval coloré et passionnant.

Après le dîner, le couple arriva à un hôtel où Samantha avait fait une réservation à l’avance. Elle avait trouvé leur séjour à Capth inhabituel, voire inapproprié, lors de leur célébration d’après-match.

Wang Tong sauta sur un grand lit et laissa son corps s’enfoncer.

« Sors ton cul sale de mon lit. Le tien est dans la chambre à côté. »

« Aïe… ma blessure… J’ai peur de ne pas pouvoir bouger. » Wang Tong grimaça. Il semblait aussi convaincant qu’un pauvre vendeur lors de son premier jour de travail, mais heureusement pour lui, Samantha était aveuglée par l’amour et était prête à acheter tout ce qu’il avait à vendre.

« Ne bouge pas, laisse-moi voir ce qui se passe. »

Dès que Samantha se rapprocha de Wang Tong, elle se retrouva dans une étreinte ferme. La pièce devint soudainement calme, alors que les deux écoutaient les respirations jeunes et agitées de l’autre.

Samantha pouvait lire le désir dans les yeux de Wang Tong, alors elle laissa son corps se détendre et baissa la tête dans la poitrine de Wang Tong. Wang Tong répondit à l’appel et commença à déboutonner les vêtements de Samantha, puis les ôta comme une coquille d’œuf, révélant le blanc tendre et doux de sa peau. Une euphorie courut à travers le corps de Wang Tong quand il vit deux monts impressionnants, à moitié couverts par le soutien-gorge de dentelle fine, placés carrément devant ses yeux. L’euphorie se transforma ensuite en chaleur dans son corps et commença à irradier, faisant lentement cuire ce fruit du jeune amour en une délicieuse tarte.

Wang Tong caressa doucement l’un des seins à travers le rembourrage. Il pouvait sentir la douceur de sa poitrine et une légère suggestion de quelque chose de petit mais ferme et excité au milieu de ses paumes. L’autre main de Wang Tong suivit le soutien-gorge et trouva la fermeture qui gardait les derniers secrets de la nuit. Inexpérimenté et pressé, la première tentative de Wang Tong brisa la serrure. Son envie insupportable donnait des picotements et de la chaleur à la peau de Samantha.

Elle éteignit la lumière, et dans l’obscurité, ils se coupèrent le souffle l’un l’autre.

Wang Tong se réveilla avec le corps de Samantha dans ses bras. Il réalisa qu’il était un homme maintenant.

Samantha se blottit contre lui. Elle avait bien dépassé son heure habituelle de réveil, mais la chaleur et le confort des bras de Wang Tong lui donnaient envie de rester au lit aussi longtemps qu’elle le pouvait.

Alors que Wang Tong suivait la peau soyeuse, une flamme se ralluma à l’intérieur de lui.

« Tu veux recommencer ? »

C’était plus une exigence qu’une question.

« Non, restons juste blottis comme ça. »

« Juste une autre fois. Ce sera bien, je te le promets. »

«… à moins que tu ne promettes d’être plus doux. »

Cela surpris même Wang Tong de la rapidité avec laquelle elle avait accepté. Ils brulèrent donc le reste de leurs désirs corporels dans le lit et ne se levèrent que vers midi.

Quand Samantha souleva la couverture, ils virent tous les deux une piscine rouge sur le drap du lit.

« Qu’est-ce que tu regardes ? C’est de ta faute tout ca ! » S’écria Samantha. Son ton enfantin la surprit. Le goût du fruit défendu l’avait transformée en adolescente.

Elle avait peur de ce changement, car le poids de l’avenir d’Ayrlarng pesait sur son épaule. Mais elle était déterminée à tenir compte des deux rôles radicalement différents : une amante et une principale.

« Je peux le garder ? » Demanda Wang Tong en montrant le drap.

« Pas même dans un million d’années ! Espèce de petit con. » Samantha jeta les draps du lit dans son cristal spatial.

« Attention à votre vocabulaire, Mme la Principale. » Un sourire brillait sur le visage de Wang Tong.

« Espèce de petite merde, tu le cherches ! » Samantha sauta sur le lit, et les deux roulèrent jusqu’à ce que Wang Tong soit de nouveau sur elle.

 « Arrête, je meurs de faim, on ne joue plus là ! »

« Eh bien, pas si tu acceptes que je sois le principal à la maison, et que tu obéisses à mes ordres au lit. »

« Bien, bien ! Tu es le principal lorsque nous sommes au lit. » Dit Samantha à contrecœur en lançant à Wang Tong un regard sévère.

Après un copieux petit-déjeuner, Wang Tong partit seul pour l’aéroport, tandis que Samantha attendait le prochain vol pour rester discrète. Bien que leur liaison ne soit pas illégale, cela pourrait leur donner une pression inutile à tous les deux.

Samantha s’assit près de la fenêtre alors qu’elle regardait la silhouette de Wang Tong qui disparaissait au loin. Un doux sourire trouva ses lèvres. Comme toute autre fille, Samantha avait rêvé de son prince charmant sur son étalon blanc, mais elle n’avait jamais pu le trouver, jusqu’à présent.

Une douce douleur s’éleva en elle. Elle savait que ce serait une chevauchée cahoteuse sur l’étalon blanc de ce prince charmant.