Chapitre 352 - Frangin ! Faisons équipe, d'accord !
« Hé vous, oui vous ! Venez vite ici ! »
Cillin s’approcha de la coureuse dont le visage n’était pas clair parce qu’elle portait un casque. Il posa sa bouteille d’eau et la regarda avec perplexité.
Elle avait l’air d’une jolie jeune fille.
« J’ai besoin que vous vérifiiez notre voiture volante, et faites vite, nous sommes pressées par le temps là ! » Dit la fille avant de s’approcher et de tirer Cillin jusqu’à sa voiture.
Pendant que Cillin se familiarisait avec les voitures de course dans ce point de réparation, Fleka avait jeté dans ses mains une combinaison ajustée qui ressemblait à celle que portaient les autres ouvriers. Après tout, il était important d’avoir une protection lors de la réparation d’une voiture ou lors de la manipulation d’objets qui ne devraient pas être touchés avec négligence. Si la résistance d’une personne était faible, elle pourrait tomber malade en raison d’une exposition à un rayonnement localisé, d’une fuite de gaz de métal chaud causée par une erreur humaine ou d’un défaut inhérent à la voiture, etc.
Les combinaisons de la Famille Sizer étaient très chères, n’importe laquelle d’entre elles pouvait coûter jusqu’à nombre à cinq chiffres. Cela montrait à quel point ils étaient riches.
Comme le dos de la combinaison de Cillin était marqué des mots ‘Point de Réparation Whirlwind’ et de son code de désignation, la jeune fille supposait manifestement qu’il était un ouvrier du coin.
La voiture volante avait la forme d’une pyramide. Le plancher en dessous avait automatiquement changé pour lui donner une meilleure stabilité et mobilité après l’atterrissage.
Le toit de la voiture volante se rétracta pendant que la fille tirait Cillin. Il y avait une autre fille à l’intérieur de la voiture, même si elle était assise sur le siège du navigateur plutôt que sur le siège du conducteur. L’autre fille avait déjà enlevé son casque avant leur arrivée, révélant le doux et joli visage d’une fille de quinze à seize ans. Il était tout à fait inimaginable qu’une fille calme comme celle-ci – qui avait l’air un peu timide en présence d’étrangers – soit la navigatrice d’une voiture de course.
Après que Cillin ait été tiré jusqu’au véhicule, la première fille effectua un test d’auto-diagnostique sur le panneau de commande. Le nombre 8.2 s’afficha une fois le test terminé.
Ce point de réparation et atelier de Fleka avait été construit sur les plaines, ce qui était un meilleur environnement que la plupart des endroits de la planète. Le circuit principal étant bouclé, les coureurs ne pouvaient s’entraîner que dans des zones en dehors du circuit principal. Mais l’environnement était si rude que même un simple entraînement pouvait imposer des risques à la fois au pilote et à la voiture. Cela signifiait que même le plus petit problème avec la voiture devait être traité sérieusement, ou le coureur en question risquait de s’écraser avant même que la course n’ait commencé.
En général, toutes les voitures volantes devaient se rendre en un point de réparation pour réparer si la valeur d’autodiagnostic tombait en dessous de 9. Il avait été convenu qu’il s’agissait du seuil le plus sûr.
Cillin lut les détails du test avant de demander : « Quand le nombre est-il tombé en dessous de 9 ? »
« Il a commencé à tomber après notre entrée dans la zone glaciaire, et après notre sortie, il est soudainement tombé beaucoup plus vite qu’avant. C’est pourquoi nous avons changé nos plans et sommes venus ici directement, c’est le point de réparation le plus proche. Soupir. Alors quel est le problème ? Combien de temps faudra-t-il pour le réparer ? Nous devons rentrer dès que possible ! »
Il faisait presque le soir dans cette zone, donc son anxiété était compréhensible. Voler ici devenait beaucoup plus difficile une fois la nuit tombée.
« Laissez-moi d’abord y jeter un œil. » Déclara Cillin avant de lire et d’examiner la fonctionnalité de diverses pièces en appuyant sur une série de commandes via le panneau de commande.
Il découvrit que la voiture était plutôt bien assemblée et qu’elle était installée avec le dernier système d’exploitation principal existant. En fait, le système d’exploitation principal et secondaire correspondant avaient été choisi en fonction des habitudes des filles. Étant donné que les conducteurs masculins et féminins avaient des habitudes et des méthodes de contrôle différentes, naturellement, les systèmes d’exploitation les mieux adaptés à l’un ou l’autre sexe différaient également.
Les deux filles échangèrent un regard après avoir vu Cillin lire un tas de symboles et de caractères qu’elles ne reconnaissaient pas du tout clignoter à une vitesse indéchiffrable. Ce type ne faisait pas semblant, n’est-ce pas ? Il parcourait les pages si vite qu’il était impossible de les lire.
Ils ne savaient pas que ‘l’impossible’ n’était que la vitesse de lecture moyenne de Cillin.
Le doigt de Cillin s’arrêta soudain. Il lut une certaine ligne à l’écran, tapa sur une commande sur le panneau de commande et se dirigea vers l’arrière de la voiture. Il toucha son extérieur avec ses doigts, faisant apparaître immédiatement dans son esprit un plan parfait de la voiture. En se basant sur l’image mentale, il trouva rapidement une pliure sans prétention à l’arrière de la voiture, poussa sur le côté et ouvrit un capot.
La fille portant un casque regardait Cillin de près de côté pour l’empêcher de potentiellement saboter sa voiture.
Une fois le capot ouvert, il démonta rapidement les pièces de surface en dessous et les plaça sur un plateau à outils déplié. Cependant, son action agita tellement la fille à côté de lui qu’elle ramassa les pièces du plateau, puis les reposa. « Faites attention ! Vous ne pouvez pas traiter ces pièces si négligemment ! »
A ses yeux, Cillin se souciait peu des pièces qu’il venait de démonter. Elle savait qu’un traitement négligent d’une pièce pouvait l’endommager, et son frère aîné lui avait dit un jour que même le moindre dommage sur une pièce pouvait réduire les performances après son assemblage sur une voiture.
« Tobia ! » L’autre fille à l’intérieur de la voiture appela d’une voix calme. Après avoir attiré l’attention de Tobia, la fille secoua la tête pour lui dire de ne pas déranger Cillin.
Si de graves dommages étaient causés à leur voiture en raison de la négligence de Cillin, ils pourraient toujours le traduire en justice et demander une indemnisation. Cependant, il était très mal avisé de déranger un réparateur pendant qu’il effectuait des réparations. Si un accident se produisait parce qu’un observateur ne pouvait pas se taire pendant le processus de maintenance, le réparateur était tout à fait en droit de rejeter une partie du blâme sur l’observateur perturbateur.
Tobia se calma après s’être rappelé les conséquences. Elle laissa échapper un « hmph ! » avant de regarder attentivement chaque mouvement de Cillin.
Mais au moment où son attention fut ramenée sur Cillin, ce dernier avait déjà fini de démonter une partie entière de la voiture volante. En ce moment, il tapait quelque chose sur le communicateur autour de son poignet.
Chaque travailleur du point de réparation avait un communicateur spécialisé autour du poignet. Non seulement cela leur permettait de communiquer entre eux, mais il pouvait également être utilisé pour envoyer des commandes aux robots de service stationnés dans l’entrepôt. Si un réparateur avait besoin d’une certaine pièce, il lui suffisait d’entrer le nom et le numéro de modèle dans le communicateur pour qu’un robot de service l’apporte de l’entrepôt. Cela épargnait au réparateur le temps et les efforts nécessaires pour se déplacer entre l’entrepôt et son lieu de travail.
Il ne fallut pas longtemps pour que le robot de service fournisse les pièces dont Cillin avait besoin pour effectuer les réparations. C’étaient des choses très simples : quelques fils à double rangée, quelques petites pièces et un petit nettoyeur.
C’était peut-être parce que les actions de Cillin avaient piqué sa curiosité, mais la fille assise à l’intérieur de la voiture était sortie et s’était assise à côté de Tobia, observant.
Cillin savait exactement quel problème affectait la voiture une fois qu’il eut démonté les pièces de surface. Lors du passage de la voiture volante dans la zone glaciaire, une seule pièce du dispositif thermostatique s’était desserrée lors de la mise en service du système. En conséquence, un minuscule espace était apparu à l’extérieur de la voiture.
L’écart était peut-être minime, mais c’était un défaut qui ne pouvait pas être sous-estimé compte tenu de l’environnement dans lequel il se trouvait. Cet espace unique avait permis à l’air froid de se glisser sous le capot, de pénétrer dans la partie desserrée et de geler les fils à double rangée d’origine au point de se rompre.
Les vieux fils à double rangée étaient une raison, la partie desserrée une autre, mais la principale raison de l’échec de la voiture était un manque de cohésion entre les pièces de surface qui avaient été utilisées pour construire le mécanisme de défense, même s’il s’agissait de pièces de la plus haute qualité.
Il ne fallait demander que le meilleur et non le plus cher.
La partie desserrée et les fils brisés n’étaient pas situés dans des zones critiques de la voiture, donc le test d’auto-diagnostique ne les avait pas répertoriés comme des menaces principales. Cependant, après que les fils se soient détachés, la substance en poudre spéciale sur ces fils s’était chargée d’électricité et s’était coincée à l’intérieur d’autres parties de la voiture, déclenchant une désintégration magnétique à grande échelle et endommageant la stabilité de la voiture. C’est pourquoi la voiture volante était tombée en dessous de 9.0.
Cillin utilisa le nettoyeur pour aspirer toute la poudre collée contre les pièces intérieures avant d’installer les nouveaux fils. Il remplaça également les pièces de surface d’origine par le modèle le plus compatible. À moins que la voiture n’ait eu une collision grave, elle ne devrait pas se casser à nouveau.
Les deux filles regardèrent Cillin remonter les pièces aussi facilement qu’il assemblerait des briques jouets. Mais contrairement à ses mouvements apparemment désinvoltes, l’assemblage résultant semblait fermement connecté et sécurisé.
Cillin ferma le capot et retourna dans la voiture pour nettoyer les problèmes mineurs à l’intérieur des systèmes d’exploitation principal et secondaire. Dix secondes plus tard, il appuya sur le bouton d’autodiagnostic.
Une fois le test terminé, la valeur remonta à 9,7.
« Très bien, ce nombre devrait rester comme ça jusqu’à ce que vous soyez de retour à votre base. » Déclara Cillin.
Ah ?
La fille nommée Tobia semblait incrédule. Elle colla son visage devant le panneau de contrôle et fixa le gros 9,7 sur l’écran. Il ne semblait pas que cela allait changer de si tôt. C’était tout ? Tout ce qu’il fallait, c’était un nettoyage et le changement de quelques pièces sans importance ?!
Tobia sauta dans sa voiture, l’alluma et la testa. C’était vraiment réparé !
L’ensemble du processus de réparation n’avait même pas duré dix minutes ! Tobia avait initialement estimé que la réparation prendrait au moins une trentaine de minutes, mais en réalité, sa voiture avait été réparée en moins d’un tiers de ce temps !
Les deux filles prirent place à l’intérieur de leur voiture et le toit de la voiture leur couvrit la tête une fois de plus. La voiture volante scellée en forme de pyramide s’éleva dans les airs.
« Merci ! » La voix de Tobia provenait d’un haut-parleur périphérique.
« De rien. »
Au moment où Cillin retourna vers le centre de la station de réparation, le ciel s’assombrissait et les gens se préparaient à rentrer chez eux. Cillin décida également d’arrêter de travailler pour le moment car il devait se rendre chez Fleka à la nuit tombée. Quant à son choix d’une voiture de course, il restait encore une vingtaine de jours avant le match officiel. Cillin avait prévu de se familiariser d’abord avec les voitures de course avant de faire son choix final. Ce n’est pas parce qu’on avait besoin de perfectionner ses compétences qu’il fallait arrêter de travailler, et Fleka faisait confiance aux capacités de Cillin.
Avant cela cependant, il avait besoin de trouver un navigateur, même si cela n’avait pas d’importance, même s’il n’en trouvait pas un qui lui conviendrait, il pourrait finalement tout gérer tout seul. Et bien sûr, ça aurait été bien si Wheeze était là.
En ce moment, Cillin se battait pratiquement tout seul. Peut-être que Fleka organiserait quelques personnes pour coordonner la logistique et les réparations à une date ultérieure, car la course durait très longtemps. Les accidents étaient évidemment courants dans une course comme celle-ci, donc des points de réparation avaient été fixés sur chaque section du circuit, y compris le personnel logistique et de maintenance des équipes de course. Si une voiture de course devait être réparée ou modifiée, ils feraient de leur mieux pour entretenir les voitures le plus rapidement possible. Il y avait un temps limite dans cette course, et tous les coureurs trop lents et dépassant le temps limite seraient disqualifiés. De plus, les coureurs disqualifiés ne seraient pas classés dans le résultat final.
Les chances de gagner d’une équipe de course étaient beaucoup plus élevées que celles d’un coureur isolé. Après tout, les membres d’une équipe de course auraient des relations les uns avec les autres, et il n’y avait pas grand-chose qu’un individu puisse faire dans une course mouvementée comme celle-ci. Même Cillin n’avait pas une confiance absolue qu’il pourrait remporter un top 10 ou quelque chose dans cette course, bien que terminer la course en toute sécurité soit une autre affaire.
Cillin se fichait du classement.
Le classement final était décidé par le total des points. Chaque coureur devait suivre strictement le parcours prévu par le comité d’organisation et atteindre tous les points de contrôle dans le délai imparti. Un classement parmi les 10 premiers serait répertorié à la fin de chaque section de la course, et par ordre décroissant, les leaders de la course se verraient attribuer 40, 30, 25, 20, 16, 12, 8, 4, 2 ou 1 point en conséquence. Le nombre total de points accumulés par chaque coureur déciderait du résultat final de la course.
De plus, chaque voiture de course devait terminer son entretien dans le temps imparti.
Plus un coureur était rapide, plus il gagnait de points, plus il avait d’avance sur ses concurrents. Après tout, il y avait 40 points de différence entre le nombre de points gagnés par le coureur de la première place et le coureur de la dixième place. Bien sûr, tous les coureurs n’étaient pas polyvalents qui pouvaient bien se comporter sur tous les terrains. À ce propos, certains coureurs étaient exceptionnellement bons sur certains terrains, donc le dixième coureur d’un certain circuit pourrait être le premier coureur du prochain.
Cillin expira profondément. Encore trois jours d’entraînement, et il commencerait à assembler sa voiture volante. Après cela, il conduirait et se familiariserait avec l’environnement.
La même nuit, lorsque Cillin entra dans l’atelier personnel de Fleka, il tomba sur Naimi, qu’il n’avait pas vue ces derniers jours, souriant comme s’il avait peur que personne ne remarque qu’il avait de bonnes nouvelles à partager.
« Cillin ! »
Naimi, qui secouait ses jambes, sauta précipitamment de la grande boîte sur laquelle il était assis et se mit à courir vers Cillin. L’excitation sur son visage était très bête et stupide.
Cependant, Naimi se fichait du fait qu’il sourie comme un bouffon. Il tapota le bras de Cillin après l’avoir atteint.
« Frangin ! Faisons équipe, d’accord ! »
Cillin : « … »
Que se passait-il ?
Puis Fleka s’approcha et expliqua la raison.
Il n’y avait pas si longtemps, après avoir regardé quelques courses d’entraînement pendant quelques jours d’affilée et s’être disputé avec de jeunes nobles, Naimi avait contacté son père. Après avoir d’abord lancé un appel passionné à la logique et à l’émotion, puis pleuré, fait une crise de colère, supplié et finalement rejeté complètement sa honte, Naimi avait finalement convaincu son père de le laisser participer à la course, à une condition : il ne pouvait courir que comme un navigateur, et non comme pilote. La raison de cette condition était qu’un pilote était deux fois plus susceptible d’avoir un accident qu’un navigateur.
Naimi avait d’abord refusé d’accepter la condition de son père, mais c’était une offre à prendre ou à laisser. Finalement, il l’avait accepté. Ensuite, il s’était souvenu que Cillin participait à la course et qu’il n’avait pas encore trouvé de navigateur approprié, alors il avait couru jusqu’à la maison de Fleka et avait encore entortillé son oncle pour l’aider. Il était sûr que Cillin serait d’accord si Fleka lui parlait.
« Naimi est peut-être un sous-performant à l’école, et il a l’air d’une personne peu fiable, et il n’a jamais eu de moment sérieux dans sa vie, et il rit un peu comme un idiot, mais il a touché aux voitures volantes et aux courses depuis son plus jeune âge. De plus, sa capacité d’analyse est assez bonne. » Déclaré Fleka.
Au début, les sourcils de Naimi étaient sur le point de s’envoler de sa tête lorsqu’il entendit les critiques de Fleka à son égard. Oncle, tu es mon oncle, n’est-ce pas ? Comment peux tu dénigrer ton propre neveu comme ça !? Il comprit ce que Fleka faisait cependant vers la fin.
Hum, ça c’est de la tactique ! C’est ce que l’on appelle reculer pour mieux sauter ! Je savais que mon oncle était intelligent !
Hochant la tête de satisfaction, Naimi se tourna pour regarder Cillin avec des yeux pleins d’espoir : tu es un pécheur si tu ne dis pas ooouuuiiiiii…
Cillin sentit ses yeux se contracter. Très, très longtemps plus tard, il accepta enfin de prendre Naïmi comme navigateur sous les regards de l’oncle et du neveu.
« Héhé, héhéhé… » Naimi se remit à rire comme un idiot. Fleka jeta un coup d’œil à son neveu, secoua la tête et regarda Cillin : « Il a vraiment un vrai talent ; son père le tenait sur ses genoux pendant qu’il conduisait avant même qu’il ne soit sevré. C’est juste que sa famille ne lui avait jamais permis de participer à une course très risquée jusqu’à maintenant. »
Cillin n’avait accepté Naimi que parce que c’était Fleka qui l’avait demandé. Mais lorsqu’ils commencèrent à assembler leur voiture de course, il dut admettre que Naimi était en fait une personne de talent.
Naimi avait offert de nombreuses suggestions pratiques lorsque Cillin concevait sa voiture volante. Dans une course de voitures volantes, la victoire n’était pas décidée uniquement par un moteur puissant, un bloc d’énergie de haute qualité et des pièces coûteuses. La voiture volante devait aussi pouvoir s’adapter à toutes sortes de conditions météorologiques et de situations inattendues. De plus, la capacité du coureur et du navigateur à s’adapter, à conduire, à analyser et à coopérer entre eux, etc. face aux obstacles ou aux dangers étaient également été mis à rude épreuve.
Après quelques jours d’établissement de relations, Cillin pouvait dire qu’il commençait à connaître un peu mieux Naimi qu’avant. En tant que membre de la Famille Sizer, Naimi avait définitivement un talent exceptionnel en matière de voitures volantes. Bien sûr, jusqu’où il pouvait développer un talent inné était une autre histoire.
« Le premier point de contrôle est Rainbow Heaven, également connu sous le nom de First Rainbow. Ici, le circuit principal est divisé en sept pistes différentes de chaque couleur. Cependant, les pistes se croisent souvent, et personne ne sait quel type d’obstacle l’attend à la fin de chaque piste, ni même combien de courbes verticales ou horizontales chaque piste a car elle est aléatoire. Si on a de la chance, on peut sortir de Rainbow Heaven plus tôt et passer au circuit suivant. Si on n’a pas de chance, on risque d’être retardé plus longtemps que la moyenne. Encore une fois, le choix est purement aléatoire. Les pistes commencent à changer de l’autre côté après l’entrée d’une voiture sur le circuit, de sorte que même les concepteurs ne savent pas quel itinéraire fera gagner plus de temps. »
« La première liste de classement apparaît lorsque les coureurs ont réussi le parcours. Il s’agit d’un circuit de pure chance conçu pour éliminer les hésitations avant la course et réduire la paralysie de l’analyse, car certains coureurs peuvent ne pas être en mesure de prendre une décision et se reprocher plus tard d’avoir fait le mauvais choix. Beaucoup de coureurs discutent entre eux et votent pour le type de piste colorée sur laquelle ils vont courir à l’avance afin que personne ne se dispute après coup. Alors, quelle couleur choisissons-nous, Cillin ? »
Cillin réfléchit un instant. Comme le disait Naimi, c’était de la pure chance. Tous ceux qui se lançaient dans cette course avaient de réelles compétences, la chance était donc le facteur décisif de la première – et temporaire – liste de classement. Alors, quelle couleur choisir ?
« Choisissons la première couleur que nous voyons lorsque nous ouvrons les yeux, le jour du match. »
« Euh, quelle couleur allons-nous choisir ? Ma tête est toute floue à chaque fois que je me réveille. Je ne me souviens pas vraiment de la première couleur que je vois. »
« Je vais choisir. »
« Très bien ! »
Naimi déplia de nouveau l’esquisse de conception préliminaire et poursuivit : « Nous devons choisir les bons pneus, ou nous serons soufflés par la grêle. Cette section du circuit est mieux si on la parcourt au sol. Je suggère que nous utilisions des pneus à crampons étroits car cela augmente la pression au sol et donne une meilleure adhérence… »
Quand ils eurent fini de discuter, le plan final de leur voiture de course fut finalement décidé. Cependant, Fleka avait une expression étrange sur son visage quand il vit leur conception finale.