Chapitre 325 - On s'en va mec, prends soin de toi ! [Partie 1]

Tout le monde fixait le serpent géant qui pouvait facilement les avaler tout rond tous les quatre s’il le souhaitait. Si Cillin ne leur avait pas dit de faire confiance à Wheeze, ils se seraient déjà enfuis, et même s’ils l’avaient fait, ils étaient actuellement trop proches du serpent pour avoir de bonnes chances de succès. Il leur était impossible de battre un serpent aussi gros, et tous n’allaient pas s’en sortir intacts même s’ils concentraient tous leurs efforts sur la fuite.

C’est l’ami de bon caractère dont le chat avait parlé ?

Walley refusait absolument de le croire après avoir vu ses yeux.

Un serpent ne pouvait pas cligner des yeux car il n’avait pas de paupières. Par conséquent, l’éclat venant des yeux apparemment froids, cruels et absolument glacés du serpent leur donnait l’impression qu’une grêle pleuvait sur leurs visages. Leurs cœurs étaient pour le moins gelés.

Cillin ne ressentait pas la même chose cependant. Bien que les yeux du serpent géant soient très froids, il pouvait voir qu’il traitait assez bien le chat gris. Il ne les regardait visiblement pas non plus avec froideur ni détachement.

Le chat gris grimpa joyeusement sur le corps de la taille d’une jarre du serpent géant avec sa queue relevée avant de se tenir au-dessus de sa tête légèrement surélevée. Il tapota la tête du serpent géant et dit : « Regardez, voici mon nouvel ami, le serpent géant Boa ! »

« C’est Anaconda. » Ajouta Boa.

La voix de Boa était légèrement rauque et chaque timbre de sa voix sonnait naturellement froid. C’était évidemment différent de la voix de bébé de King Kong. Cependant, il était clair que le serpent géant essayait d’exprimer sa gentillesse envers eux.

« Bah, c’est la même chose. » Le chat gris présenta ensuite Boa à Cillin et à tous les autres.

« Bonjour. » Cillin s’avança et salua Boa. Plus il était proche de Boa, plus il avait froid.

Grâce au chat gris, le serpent géant accepta de les sortir de la forêt marécageuse. Sans l’aide de Boa, il leur aurait fallu beaucoup d’efforts pour quitter cet endroit en toute sécurité, sans parler des autres pièges à l’intérieur du marais et de la forêt. Seul un idiot refuserait l’offre.

Et c’est ainsi qu’un serpent géant embarqua cinq personnes et un chat loin de la forêt marécageuse sous la faible lumière des étoiles.

Le corps du serpent géant était très froid et ses écailles donnaient une sensation métallique. Walley ne put pas s’empêcher de les frotter un instant, mais une petite tape de la queue fit rapidement cesser le comportement.

« Je ne me suis jamais approché d’aussi près d’un grand gars comme celui-ci auparavant. » Soupira Libéro.

« Moi aussi ! » Les yeux de Teita brillaient d’excitation. Il était déjà monté sur l’épaule de King Kong, mais King Kong était un mammifère et Boa était un reptile. Le sentiment dégagé par deux espèces distinctes était assez différent l’un de l’autre.

Alors que l’équipe de Cillin traversait hardiment la forêt marécageuse sur le dos du serpent, une autre équipe cachée dans le marais remarqua cette combinaison unique d’espèces.

Ils se méfiaient du serpent géant depuis le début et s’étaient déplacés prudemment jusqu’à maintenant. Lorsqu’ils virent le serpent géant se déplacer rapidement vers eux, certaines personnes bougèrent plus rapidement pour échapper à la forêt marécageuse tandis que d’autres décidèrent de se cacher dans les environs car elles ne pensaient pas pouvoir échapper à sa poursuite.

Cependant, ils découvrirent vite que le serpent géant ne tirait pas les gens de leurs cachettes ou ne poursuivait pas les gens qui s’échappaient à l’avant. Au lieu de cela, il glissait juste devant eux à un rythme régulier. Lorsque les personnes cachées dans les environs virent qu’il y avait des personnes sur le corps du serpent, leurs mâchoires touchèrent presque le sol.

Après que Boa ait glissé devant la zone forestière, une paire d’yeux s’ouvrit de l’intérieur d’un bosquet avec de grandes feuilles. Quelqu’un qui faisait attention remarquerait qu’un homme se cachait en fait dans ce bosquet. La peau de l’homme avait pris presque la même couleur, le même motif et même la même température que son environnement, comme un caméléon. Même un animal doté d’une vision infrarouge aurait du mal à le trouver.

L’homme jura en regardant le serpent géant s’éloigner de sa position. « Putain, ces gens trichent ! »

« Il n’y a pas de règles qui disent que vous ne pouvez pas demander à un ami de vous aider. C’est de notre faute si nous ne connaissons pas ce serpent. » Dirent d’autres personnes se cachant derrière les arbustes.

Alors que Boa continuait de glisser à travers la forêt, il s’arrêta soudainement et regarda vers l’arrière comme pour confirmer quelque chose. Ensuite, il se déplaça brusquement beaucoup plus rapidement.

Ironhead faillit tomber du dos du serpent. S’accrochant à peine aux écailles du serpent géant, il demanda à Cillin et aux autres : « Que se passe-t-il ? »

« Quelqu’un arrive. » Répondit Cillin.

Le chat gris sauta sur la tête du serpent géant et tapota. « Hé, quel est le problème ? »

« Quelqu’un de gênant nous rattrape. Sérieusement, pourquoi diable est-elle ici ?! » Boa glissait de toutes ses forces comme s’il fuyait un désastre.

Le chat gris sentit que la personne qui les poursuivait était un humain. Il fut surpris de voir une telle réaction de Boa.

Le serpent géant se déplaçait très rapidement, mais la personne qui les poursuivait n’était pas lente non plus. Cinq minutes plus tard, une voix retentit dans leur dos. « Arrête toi sur le champ Boa ! »

C’était une voix de fille, mais dire que sa voix était forte serait un euphémisme. Le volume même du cri avait réveillé tous les insectes qui s’étaient endormis dans cette forêt marécageuse.

« Est-ce qu’elle utilise un haut-parleur ou quelque chose comme ça ? » Walley n’en croyait pas ses oreilles.

« Kenancy n’a jamais eu besoin d’un haut-parleur. Sa voix est assez forte pour faire exploser un haut-parleur. » Boa continua à s’échapper sans se retourner une seule fois.

Et donc le serpent géant glissa comme s’il aurait souhaité avoir des ailes tandis qu’une fille le poursuivait sans relâche derrière à travers la forêt marécageuse éclairée par les étoiles. Au début, la fille appelait parfois le serpent géant, mais elle cessa de le faire après un certain temps, probablement parce qu’elle voulait conserver son endurance. Cependant, elle ne montra aucune intention de s’arrêter jusqu’à ce qu’elle rattrape Boa.

Parce que la fille poursuivait sans relâche Boa à l’arrière, le serpent géant glissa à une vitesse incroyable. Au moment où l’aube arriva, ils approchaient de la lisière de la grande forêt.

« Cette fille nous poursuit toujours ! Son endurance n’est-elle pas un peu trop bonne ? » Soupira Libéro. S’il avait été à sa place, Libero était certain à cent pour cent qu’il ne pourrait pas maintenir sa vitesse de course pendant plus d’une heure. Cependant, cette fille courait après Boa depuis plus de quatre heures déjà, et elle n’avait pas encore été semée !

« Quelle fille agressive. » Walley jeta un coup d’œil au serpent rampant et se demanda ce que cela avait fait à la fille. Soupir, les femmes étaient vraiment des créatures à ne pas offenser.

Quand ils sortirent finalement de la forêt, le chat gris et l’équipe de Cillin sautèrent de son corps. « Cours, Boa ! »

Boa les ignora et changea de direction.

L’équipe de Cillin ne réussit pas à aller loin avant d’entendre un fort ‘BANG’ derrière eux. Quand ils regardèrent en arrière, ils virent que le serpent géant roulait sur le sol comme s’il avait été frappé par quelqu’un. Debout juste devant le serpent effondré se trouvait une fille avec une paire de tresses qui pendaient librement à côté de sa tempe et ses cheveux attachés en arrière en queue de cheval. Elle était vêtue d’un costume moulant et avait l’air de sortir d’un terrain d’entraînement.

Cillin pensait que la fille avait l’air un peu familière pour une raison quelconque, mais c’était sans aucun doute la première fois qu’il la voyait.

« Pourquoi t’es-tu enfui ?! » Kenancy haletait alors qu’elle lançait un regard noir à Boa.

« Je ne cours pas, je rampe juste un peu plus vite que d’habitude ! » Rétorqua Boa.

« Est-ce que j’entends mal ou protestes-tu encore ? »

BANG ! Boa prit un autre coup de poing.

La queue du chat gris tremblait. Il se toucha la tête avec sa patte avant de regarder Boa qui roulait à nouveau au sol après avoir reçu un coup de poing. « Ça doit faire mal. »

« Kenancy, je te préviens ! Même un serpent peut péter les plombs ! » Cria Boa.

« Péter les plombs ? Tu oses péter les plombs devant moi ?! » La voix de Kenancy monta d’une octave plus haut.

Voyant que les choses empiraient, le chat gris sauta sur l’épaule de Cillin et cria en direction de Boa : « On s’en va mec, prends soin de toi ! »

Si tu dois courir, alors cours ! Pourquoi tu dois me dire ça et m’énerver !? Aussi bon sang, ne peux-tu pas distraire l’ennemi au moins ? Boa frappa le sol de sa queue avec colère.

« Que tes ancêtres aillent se faire voir Wheeze, espèce de salaud déloyal ! »

« Eh bien, c’te bonne blague, parce que je n’ai pas d’ancêtre ! » Cria le chat gris en courant. C’était la vérité. Il n’avait pas d’ancêtres car c’était une rare forme de vie mi cyborg, mi biologique qui était née naturellement dans l’espace.
Cillin : « … » Je savais que c’était une erreur de se lier d’amitié avec ce chat.

 

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