STAR RANK HUNTER
Chapitre 285 - Le poisson dit ‘ça va’, le chat dit ‘pas possible’ [Partie 1]
Il semblait que l’enfant ne soit pas complètement détaché ; il n’agissait de cette façon que lorsqu’il faisait face à un étranger. Cillin pensait que c’était compréhensible. Le même regard aurait orné le visage de toute personne ayant eu la même expérience. Dans les bidonvilles, les enfants de son âge devenaient plus mûrs et plus sensibles que beaucoup de gens.
« Cinq ! Cinq ! »
Les triplés accoururent vers lui.
Le vieux Chang se sentit un peu mieux après avoir ramené son petit-fils à la maison. De plus, il faisait de bonnes affaires dernièrement, dont il s’était arrangé pour acheter une version plus élaborée d’un médicament nécessaire pour le traitement de Cinq. Cela lui donna l’impression d’être moins inquiet de la condition de ce dernier.
Alors que le vieux Chang riait en voyant les triplés qui couraient vers eux, il regarda Chang Cinq et demanda : « Veux-tu te reposer à l’étage, Cinq ? »
Chang Cinq secoua la tête : « En bas ça va. »
C’était une phrase révélatrice. Cillin n’avait pas besoin de toucher Chang Cinq, il remarqua que les poumons du gamin étaient mauvais rien qu’à partir de sa voix. C’était peut-être pour cela qu’il était si silencieux.
« Très bien. » Le vieux Chang y était déjà habitué.
Les triplés apportèrent une chaise longue d’une manière habituée avant de regarder plein d’attentes Chang Cinq et le vieux Chang comme s’ils voulaient quelques félicitations pour leurs efforts. Un sourire rare apparut sur le visage de Chang Cinq.
Le vieux Chang posa soigneusement Chang Cinq sur la chaise longue avant de prendre deux pilules et un flacon de médicament. « Prends tes pilules avant de jouer avec eux, d’accord ? »
Il était naturel que les enfants n’aiment pas consommer de médicaments, mais Chang Cinq était un enfant qui avalait plus de pilules qu’il ne mangeait de capsules repas. Il avala les pilules et but de l’eau tiède pour apaiser sa gorge quand soudain, il sentit qu’une paire d’yeux le regardait. Elles n’appartenaient pas à cet étranger.
Chang Cinq leva les yeux, et il remarqua qu’un chat gris était accroupi à côté de l’armoire à pièces détachées et le regardait avec des yeux ronds. Ses yeux ressemblaient moins aux yeux ignorants d’un chat normal, qu’à ceux d’un humain possédé. Il ne pouvait ressentir ni pitié ni dédain de son regard, il n’y avait que de la curiosité. Le chat gris avait même bougé son nez et reniflé l’air tout en balançant sa queue à des moments aléatoires. Il se demanda ce qu’il avait trouvé dans l’air.
Les triplés devinrent immédiatement excités lorsqu’ils suivirent le regard de Chang Cinq et virent Wheeze. Ils firent tout leur possible pour le présenter avant que qui que ce soit le fasse.
« Cinq, c’est… »
« C’est Wheeze, il est très intelligent… »
« Il peut parler aussi ! »
« Ne m’interrompt pas ! »
« C’est toi qui m’interromps ! »
Cillin : « … »
Il avait été complètement ignoré. Il semblait que le charme d’un chat pour les enfants était vraiment infini.
Le vieux Chang regardait simplement tout ça en se sentant amusé. Il ne demandait pas grand-chose, tout ce qu’il voulait, c’était du bonheur pour ses petits-enfants.
Chang Cinq était déjà habitué aux singeries des triplés, alors il les fit arrêter d’un geste de la main. Puis, il regarda le chat gris. « Tu t’appelles Wheeze ? »
Le chat gris balança simplement sa queue et ne dit rien.
Chang Cinq demanda à nouveau : « Peux-tu parler ? »
Le chat gris releva son derrière, s’étira le dos, rassembla ses pattes avant de se rasseoir pour regarder en bas les quatre enfants.
Chang Cinq à Huit : « … »
Chang Cinq regarda les triplés. Il ne doutait pas de leurs paroles, il se sentait maussade en se demandant si le chat ne se jouait pas d’eux.
Les triplés étaient en colère aussi. Mais avant qu’ils ne puissent pointer du doigt et commencer à réprimander le chat gris, il sauta de sa position d’origine et courut vers les quatre enfants. Ensuite, il sauta doucement sur la chaise longue sur laquelle Chang Cinq était et trouva un endroit sur ses jambes pour dormir. Les jambes de Chang Cinq étaient couvertes d’une couverture, donc c’était un endroit confortable pour faire la sieste.
Chang Cinq ne savait pas quoi dire alors qu’il regardait le chat gris tout à fait intrépide se blottir et se coucher sur l’endroit doux sur ses jambes. De plus, c’était la première fois qu’il entrait en contact étroit avec n’importe quelle sorte d’animal. Pour une raison quelconque, les animaux couraient normalement loin, très loin de lui au moment où ils le voyaient. Leurs actions lui faisaient souvent rappeler des souvenirs de gens qui parlaient derrière son dos ; c’est pourquoi Chang Cinq ne partageait aucune affection particulière pour aucune sorte d’animaux. Ce chat était cependant une exception.
La bouche de Cillin tressaillit, mais il ne dit rien. Le chat essayait manifestement de taquiner les enfants. Et il partit donc parler avec le vieux Chang de la commande de Haas. La voiture volante du client était déjà garée à l’intérieur de l’atelier, en attente de réparations.
« Oh, Haas, c’est ça ? Cet homme a des exigences élevées en matière de voitures volantes, et il est toujours pressé. C’est pourquoi les pièces sont changées assez fréquemment… »
Le vieux Chang avait plus ou moins compris la situation après avoir entendu Cillin, mais il contacta quand même Haas une fois de plus au cas où. Après cela, lui et Cillin ne perdirent plus de temps et se mirent au travail.
Chang Cinq s’était figé pendant une seconde lorsque le chat gris avait sauté sur ses jambes. Il semblait un peu perdu quant à la façon dont il devait réagir, car cette tournure des événements lui était pour le moins très surprenante. C’était assez rare de trouver un chat qui ne s’enfuyait pas en le voyant, et maintenant il dormait même sur ses jambes.
Les triplés ne se souciaient pas du fait que le chat gris ait choisi de ne pas coopérer. Au lieu de cela, ils se mirent à rire : « Il semble que Wheeze aime beaucoup Cinq aussi. »
Chang Sept avait étiré un doigt potelé et tapait doucement le ventre du chat gris, Chang Huit jouait avec les coussinets de ses pattes avant, et Chang Six grattouillait le chat gris sous le menton. Le chat gris plissait les yeux en fentes négligemment, leur permettant de jouer à leur guise. Il tourna la tête sur le côté pour indiquer à Chang Six qu’il pouvait maintenant gratter un autre endroit.
Chang Cinq fronça les sourcils vers le chat gris pendant très longtemps avant de finalement rassembler le courage de toucher ses oreilles une fois. C’était doux et assez confortable au toucher.
Le chat gris ne se soucia pas des mouvements de Chang Cinq. La seule réaction qu’il eut fut de remuer les oreilles par habitude.
Chang Cinq ne réussit pas à retirer son doigt à temps avant que l’oreille ne le tapote. Mais son doigt ne lui faisait pas mal. Ça n’avait pas du tout fait mal. Le manque de douleur avait en fait piqué l’intérêt de Chang Cinq alors qu’il tentait courageusement de toucher les poils longs se trouvant derrière ses oreilles. Cette fois, le chat gris agita ses oreilles un peu plus fort.
Chang Cinq dût admettre qu’il devenait accro à cela.