Chapitre 162 - Les deux fléaux : Soirée dansante ‘Le Roi Loup' VS le chat cyborg [Partie 1]
Contrairement à la personne découragée qu’ils avaient vue pendant la journée dans cette maison en pierre, le Rikulab actuel semblait avoir changé pour une nouvelle enveloppe. Ses cheveux avaient été mis en ordre et, même s’ils n’étaient pas bien rangés, il y avait une trace de sauvagerie dans son apparence débraillée. La pointe de quelques mèches de cheveux semblait un peu mystérieuse sous l’éclairage, et une quantité infinie de confiance et de vigueur émanait de lui à tel point qu’elles étaient presque visibles. Pendant ce temps, l’atmosphère dans le Dance Night avait été poussée à une nouvelle hauteur par Rikulab – le ‘Roi Loup’.
Alors qu’il avançait et balançait les bras au rythme de la musique avec folie et indiscipline, il se sentait comme un roi des loups dangereux et vif arpentant une prairie, ignorant tous les regards échauffés des nombreux danseurs qui l’entouraient.
Quand une grande plate-forme ronde se dressa lentement du centre de la piste de danse, Rikulab se déchargea instantanément d’un air agressif qui dispersait son agitation d’avant. Il semblait extraordinairement éblouissant sur cette scène qui lui appartenait à lui seul.
Sous la plate-forme ronde, les gens sur la piste de danse criaient, hurlaient et s’égosillaient comme s’ils étaient devenus fous. Dans l’instant suivant, leurs cris furent tous noyés sous un nouvel éclat de musique. Il jeta sa veste, et sa chemise semblait en pagaille tandis qu’il dansait. Les trois boutons supérieurs de sa chemise avaient disparu avant que quiconque ne s’en rende compte, et le col ouvert manifestait un charme masculin.
Ses postures et ses mouvements de danse étaient les seules choses qui étaient totalement visibles. Ses yeux portaient à jamais en eux des mystères inexplorés. Son corps se tordit, ses mouvements devinrent lascifs et suggestifs, et ses gestes étaient pleins de classe bien qu’il paraisse décontracté sous les lumières éblouissantes. Sous ses pieds, sous la plate-forme ronde, il y avait des fans qui avaient été excités par la musique et l’alcool jusqu’à la folie.
Les femmes sous la plate-forme ronde hurlaient et criaient, des corps bien arrondis émettant de séduisants baisers volants de lèvres rouges et chaudes. Leurs tailles tordues, leurs courbes séduisantes et leurs corps sexy se balançaient comme des succubes. Elles arboraient toutes un sourire enivrant alors que des mèches de cheveux dansants balayaient d’autres danseurs masculins avec leurs corps en mouvement. Mais elles ne se souciaient pas de savoir si les personnes à leurs côtés avaient été excitées par les cheveux leur coupant la peau et stimulant leurs nerfs. C’est parce que leurs yeux ne s’étaient jamais écartés de l’homme qui n’avait regardé personne directement dans les yeux sur la grande plate-forme.
Les femmes ne pouvaient ressentir qu’une sorte de vague impulsion envahissant brusquement leur corps. Plutôt que d’être entiché par la suite, c’était plutôt le produit d’hormones totalement libérées et de cœurs teintés par l’atmosphère. En un instant, cela mit un frein à la raison et laissa libre cours aux émotions déchaînées.
Les hormones dans cet endroit étaient en pleine effervescence.
Dans la pièce privée légèrement éloignée de la piste de danse, Udoze se balançait inconsciemment avec la musique. Tang Qiuqiu allait utiliser les gros écouteurs qu’elle portait pour bloquer tous les bruits de l’extérieur, mais quand ses yeux balayèrent la grande plate-forme qui n’était pas là auparavant, ses yeux devinrent immédiatement ronds comme des soucoupes.
« Je… Est-ce que c’est cet oncle ivrogne ? »
Cillin lui lança un regard affirmatif.
« Pourquoi donne-t-il l’impression d’avoir enfilé une peau complètement différente après seulement quelques heures ? Il a l’air beau après s’être un peu arrangé. Nous pouvons en déduire à quel point l’hygiène personnelle est importante ! » Commenta Tang Qiuqiu avec un visage impassible.
Cependant, alors que Tang Qiuqiu l’observait, elle ressentait elle aussi l’envie de succomber dans ce monde beau et coquin. Ses mains tenaient toujours le gros casque que Cillin lui avait trouvé, mais elle n’avait pas l’air de vouloir le porter.
Cet endroit était comme un bain de teinture. Il teindrait chaque nouveau venu à peine arrivé.
Hmm ?
Cillin tourna la tête et regarda le chat gris qui était accroupi près de la fenêtre transparente, observant et tournant son corps en rythme avec le battement. Il se sentit un peu étonné.
Ce chat sait aussi comment danser ?
Comme s’il voulait prouver les pensées de Cillin, le chat gris se sentit très mécontent de l’atmosphère qui régnait dans cette petite pièce privée et se tourna pour parler à Cillin. « Je vais sortir pour m’amuser ! » Sur ces paroles, il sortit par la porte et disparut.
« Où va-t-il donc s’amuser ? » Demanda Tang Qiuqiu. Elle regarda la piste de danse qui semblait remplie de démons dansants et confirma qu’elle n’aimait pas cet endroit. Cependant, elle devait admettre qu’il y avait une force motrice derrière cette atmosphère.
Juste quand Cillin et Tang Qiuqiu essayaient de deviner où le chat gris allait voler de la nourriture, Cillin détecta soudainement quelque chose et regarda vers la grande plate-forme. Une silhouette grise s’était carapatée sur le mât si lisse qu’il était réfléchissant et avait bondi sur la plate-forme. Il avait même glissé en milieu de sa montée.
Cillin : « … »
Calme-toi, monsieur le chat !
Depuis très longtemps, Rikulab avait toujours eu le sentiment qu’il était né pour s’insérer dans la vie de cet endroit. Il n’avait pas besoin de trop d’alcool et de drogues de soutien. Il était satisfait tant qu’il pouvait entrer dans ce lieu assourdissant et sur la plate-forme qui lui appartenait, à lui seul !
Il semblait être devenu engourdi, saoul et sa tête embrouillée. Il bougeait simplement selon ses souhaits et transpirait sans raison. Il semblait vouloir faire bouillir le sang déjà refroidi grâce à cette méthode.
C’était son paradis où il n’avait pas besoin de mots ni de discours. À cet instant précis, personne ne se souciait de ses origines ou de son passé. Il avait besoin d’évacuer, de devenir fou. Il ne se souciait pas des étrangers qui s’accrochaient et s’embrassaient sous lui, ni des regards fervents des adeptes l’imitant servilement. Il voulait seulement se rendre heureux. C’était un souhait très simple.
Rikulab semblait incapable de se lasser et ressemblait à une bête féroce qui venait de se réveiller et de sortir de sa cage ; il inspirait follement de l’air frais et savourait sa liberté avec avidité, ne voulant jamais faire demi-tour.
Soudainement, Rikulab remarqua quelque chose de particulier, comme un roi dont le domaine venait d’être envahi. Son regard devint immédiatement aiguisé, mais lorsqu’il remarqua que le type qui tordait son corps en rythme et partageait sa plate-forme était un chat d’aspect plutôt moyen, le tranchant dans son regard disparut progressivement. Il jeta un coup d’œil sur le chat gris avec une sorte d’intérêt, et la fourrure de ce dernier explosa lorsqu’il vit que Rikulab le regardait avec les yeux d’un homme regardant un animal insensé.
Contrairement à ce qui se passait auparavant, où il aurait eu recours à la force pour résoudre des problèmes qui faisaient hérisser sa fourrure, le chat gris regarda Rikulab sans aucune faiblesse, avec une provocation évidente. Il y avait même un peu de mépris et de dédain dans ses yeux.
Yoho, ce chat est intéressant !
Une ‘Dance Battle’ ?
Bon, puisque tu le veux, je vais t’emmener faire un tour !
Rikulab leva la main et claqua une fois des doigts. Son geste changea la musique. Le style de la musique était extrêmement éblouissant avec des rythmes clairs et brillants et un accent mis sur l’intensité. Les lumières furent changées et la scène sur la grande plate-forme ronde fut affichée sur le plus grand écran de projection de la salle.
L’homme et le chat s’affrontèrent en dansant sans montrer le moindre signe de faiblesse.
Même s’il s’agissait d’un chat, ceux qui avaient vu le chat gris avaient en fait pensé que c’était encore plus extraordinaire qu’un humain. Les yeux, les oreilles tremblantes, les mouvements incurvés que l’homme ne pouvait imiter ; la queue taquine, les pas rythmiques qui amenaient un autre type de cadence ; et enfin le regard froid et indifférent, mais aussi paresseux et infiniment fier comme s’il méprisait tout et n’importe quoi, frappa le cœur des spectateurs sous la grande plate-forme ronde au fur et à mesure que la musique battait et que le chat gris dansait.
Cillin posa une main sur son front et frotta l’espace entre ses sourcils. Il soupira parmi les cris de Tang Qiuqiu qui applaudissait le chat qui tordait son derrière et qui semblait s’être complètement oublié au-dessus de la plate-forme : Monsieur le chat, vous êtes vraiment tout-puissant ! Vous êtes vraiment le produit monstrueux d’une forme de vie cyborg !
Une musique pleine de cadence et de rythme, des corps dansants habiles et agiles qui se contractaient et se détendaient sous le rythme, d’inimitables pas de danse et une liberté de se balancer au gré de ses désirs. L’unique paire de danseurs avait attiré l’attention de toute la population du ‘Dance Night’ sur elle-même.
L’atmosphère sur la scène montait en flèche avec leurs danses et personne ne dansait plus sur la piste. Ils regardaient tous la grande plate-forme et la projection, et éclataient en applaudissements et en hurlements si forts qu’ils semblaient capables de retourner le toit de l’auditorium. Les sifflets, les cris, et l’atmosphère enflammée défiaient chaque nouvelle limite atteinte et poussaient l’atmosphère de tout le ‘Dance Night’ au-dessus de tous les sommets.
Escalader, escalader et escalader encore plus.
À ce moment-là, Rikulab n’était plus plongé dans une danse fière et distante avec lui-même. Dans ce domaine circulaire, il pouvait ressentir une puissance en concurrence et un charme unique qui n’était inférieur à aucun autre danseur. Qui aurait pu imaginer avant qu’un chat puisse afficher le glamour de la danse ?
L’homme ressemblait à un roi qui menait la foule, jetant de temps en temps des regards indifférents, paresseux et composés sous la plate-forme. Mais d’une manière ou d’une autre, ses yeux contenaient un charme mortel qui les empêchait de le poursuivre aveuglément, voulant presque se prosterner dans un culte.
Le rythme fluide du chat contenait une trace d’amour inséparable. Une intimité et une aliénation qui ressemblaient à un paradoxe qui frappait la raison avec une intensité insurmontable !
Pourquoi ça faisait : » Ha ! Ha ! Ha ! Staying alive, stay’in alive ! Ha ! Ha ! Ha ! Staying alive, stay’in aliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive ! » Dans ma tête pendant que je lisais le chapitre ?
C’est exactement le sentiment que j’ai eu lorsque je l’ai lu pour la première fois ^^