Chapitre 161 - Le Roi Loup de la soirée dansante [Partie 2]

Le groupe de trois personnes suivit Udoze dans une maison banale située dans un quartier différent de la ville, aux abords du centre-ville. La plupart des bâtiments du centre-ville avaient été construits en alliage, mais cette maison était construite en pierre, à l’image de la maison d’Udoze. Cependant, elle était beaucoup plus grande que celle d’Udoze.

La porte de la cour s’ouvrit automatiquement après qu’Udoze eut appuyé sur la sonnette. Il y avait des fleurs sans nom dans la cour et des ingrédients médicinaux laissés exposés au soleil sur une table.

Lorsque Cillin entra dans la cour, ses pas s’arrêtèrent momentanément. Ses yeux étaient remplis d’une profonde réflexion tandis qu’il fixait la maison.

Cet endroit était vraiment rempli de tigres accroupis et de dragons cachés !

« Désolé de te déranger, grand frère Rikulab. » Dit Udoze.

Criiiic – –

 

La porte de la maison s’ouvrit pour révéler un homme de presque trente ans, les yeux à demi ouverts, vêtu d’une robe de chambre qui n’avait pas été lavée depuis dieu sait combien de jours. Ses cheveux en bataille et sa barbe de trois jours d’aspect plutôt déprimante lui donnaient somme toute l’apparence d’un ivrogne dans un état désespéré. En ce moment, ce monsieur l’ivrogne était appuyé à la porte et tenait une bouteille de vin. Après en avoir avalé une gorgée, il regarda les gens qui entraient dans sa maison. Cependant, ses pupilles se réduisirent de façon indiscernable lorsqu’il jeta un coup d’œil sur Cillin.

« Neurotoxine ? » La voix de Rikulab était rauque et basse de n’avoir pas parlé depuis plusieurs jours. Mais son ton était très certain.

« Médicaments de dopage ? » Cillin regarda Rikulab.

« Vous avez de bons yeux. »

« Vous aussi. »

Udoze ne savait pas ce que signifiait le dialogue entre Cillin et Rikulab, mais le chat gris le savait.

Cillin portait avec lui un poignard avec une neurotoxine sur la lame, alors que le corps de Rikulab exsudait l’odeur d’un médicament ; une sorte de médicament de dopage.

La neurotoxine sur le corps de Cillin ou le médicament dopant sur le corps de Rikulab étaient fabriqués de manière personnelle et n’avaient jamais été rendus publics. Cependant, les deux parties avaient remarqué les drogues sur le corps de l’autre et avaient identifié leurs fonctions à première vue. Même des spécialistes ne pourraient pas nécessairement être en mesure de le faire.

Rikulab étira légèrement le coin de ses lèvres avant de tourner son regard vers Udoze.

Udoze avait l’air un peu inquiet lorsqu’il passa une bouteille de vin d’une valeur de dix mille crédits GAL à Rikolab.  « Merci pour ton aide tout ce temps ! »

Rikulab accepta la bouteille de vin sans s’inquiéter de la moindre courtoisie et lui lança un regard : « Yo, tu as gagné de l’argent avec ta course ? »

Tousse « Ouais. » Dit Udoze avec embarras tout en continuant de se gratter la tête. Il savait que Rikulab ne le trahirait pas, mais ce n’était pas vraiment quelque chose dont on pouvait discuter ouvertement.

Rikulab ne semblait pas avoir l’intention de creuser le sujet plus loin de toute façon, et il agita la main et dit : « D’accord, je prends ce vin. Vous pouvez partir J’ai encore du sommeil à rattraper. »

« Euh, grand frère Rikulab, tu iras au ‘Dance Night’ ce soir, n’est-ce pas ? »

La réponse qu’Udoze obtint fut le son d’une porte claquant contre ses charnières.

Cependant, Udoze n’y prêta aucune attention et entraîna Cillin et les autres avec un sourire aux lèvres.

« C’est un poivrot ! » Dit Tang Qiuqiu avec certitude après avoir quitté la maison.

« Grand frère Rikulab adore seulement boire du vin. Il est toujours une très bonne personne cependant ; à tout le moins, il ne nous méprise pas nous autres les indigènes. »

« Il n’est pas d’Acallela ? » Demanda Cillin.

« Non, il est arrivé ici il y a plus de dix ans. Il prêtait de l’argent aux pauvres et, bien qu’il y mette des intérêts, les taux ne sont pas élevés et sont également très humains. Il vend des médicaments à crédit, contrairement aux hôpitaux de la ville qui avaient besoin de voir de l’argent sur la table avant toute autre chose. De plus, lorsque ma mère et moi étions dans une situation désespérée, c’est le grand frère Rikulab qui nous a apporté une assistance matérielle. Il fut un temps où ma mère était terriblement malade et mes compétences n’étaient pas encore très bonnes. Nous étions à la recherche de moyens financiers et ne pouvions pas nous permettre de voir un médecin. C’est Rikulab qui nous a aidés. » 

« Dans ce cas, cet oncle ivre est une personne très gentille. »

Udoze laissa échapper un sourire mystérieux. « Vous serez surpris par l’endroit où je vous amène ce soir ! »

« Ceh, qu’est-ce que c’est que ce suspense ! » Dit Tang Qiuqiu en faisant la moue.

« Je viens soudainement de me rappeler que cet endroit ne convient pas aux enfants. » Dit Udoze le visage amer.

Tang Qiuqiu lui lança un regard noir : « J’y vais ! »

À la fin, Udoze ne put résister au regard noir de Tang Qiuqiu et emmena le trio dans un endroit du centre-ville à la tombée de la nuit – le ‘Dance Night’.

Le ‘Dance Night’ était une boîte de nuit ; un endroit qui fournissait du divertissement aux gens. Ici, c’était toujours surpeuplé. Ceux qui venaient pour la première fois étaient un peu intimidés, tout comme un étranger faisant soudain irruption.

Tout l’endroit était imprégné d’une atmosphère de folie et d’ambiguïté sans égale. Ce n’était absolument ni un endroit tranquille, ni un endroit où l’on ne venait que pour les boissons. Ici, au ‘Dance Night’, il fallait que quelque chose se passe avant que les gens puissent être satisfaits.

Ceux qui n’avaient pas de capacité cardiaque et pulmonaire puissante, ou qui étaient des animaux qui avaient besoin de drogues avant de pouvoir se libérer, devaient rester à l’écart.

Quand ils entrèrent dans le ‘Dance Night’, l’air extraordinaire qui assaillait leurs sens leur fit à nouveau ressentir une fraction de seconde d’inattention.

À l’intérieur, les sièges et la piste de danse étaient mélangés pour faciliter les fantaisies parmi les clients envers les danseurs qui dansaient sur la piste à proximité. Cela permettait également aux personnes de s’exprimer librement lorsqu’elles étaient en état d’ébriété.

Ici, dans cet endroit, aussi loin que les yeux pouvaient voir, tout le monde était totalement magnifique et ridiculement beau. Ici, même les couleurs les plus vives ou les exagérations à l’excès ne susciteraient pas trop d’attentions. Il y avait beaucoup de tombeurs et de filles canons dans chaque petit cercle, éblouissant les yeux de tout le monde.

Les personnes qui aimaient la vivacité ou souhaitaient se défouler pouvaient se balancer et tourner à cœur joie. C’était une folie extrême qui dépassait même la folie des fans de course dans la tribune.

Les races de gens dansant sur une musique explosive susceptible de faire éclater ses tympans provenaient pour la plupart de l’extérieur de la planète Acallela. Les gens vêtus de toutes sortes de vêtements étranges se tordaient et se retournaient, peignant ainsi des fantômes et des démons dansant dans des festivités tapageuses.

Certaines jeunes filles étaient même vêtues de fourrures de léopard, accentuant leur sex-appeal avec un peu de charme et un côté adorable. Chacune d’entre elles pouvait vous donner l’impulsion de commettre une erreur.

Ces sentiments dépressifs pourraient seulement être transformés en mécontentement ou en rugissements, rugissements qui ne pourraient être contenus que par un large espace. La vaste salle publique permettait à tous ceux qui venaient ici de hurler de joie et de folie, formulant de longues rimes, comme s’ils avaient été possédés.

L’essence de la musique de toutes sortes de races et de toutes sortes de cultures était jouée dans ces lieux. Tout en transportant en elle le pouvoir de réchauffer, elle entraînait les gens dans une folie effrénée de sons fantômes, les transformant en animaux ayant perdu tout sens de la raison. En conséquence, tout le monde était ensanglanté sous les effets de la musique et de l’alcool, balayant goulûment du regard tout ce qui se passait sur la piste de danse avant de se tordre le corps et de se tortiller à travers la foule. Ils jouaient tous le jeu simple du chasseur et de la proie les uns avec les autres. Dans un tel environnement, il était presque impossible de s’asseoir tranquillement et de boire un verre de vin.

Avec une musique de différents styles et de différentes époques, le festin musical passionné et sans entrave suscitait pleinement sa ferveur. Qu’il s’agisse de blues, d’éveil, de dynamique, psychédélique ou passionné, il mettait au défi tous les nerfs auditifs et la maîtrise de soi.

Il y avait aussi une autre zone au ‘Dance Night’ qui était légèrement plus silencieuse. Il y avait la mode rétro, de longs canapés moelleux et confortables et des arômes psychédéliques. Quand les gens avaient fini de chasser sur la piste de danse, ils venaient ici pour savourer leur proie. Par conséquent, une musique relaxante résonnait aux oreilles. Du vin pur, doux, fin, et des desserts attrayants avaient été paresseusement parsemés sur les longs canapés tout comme votre corps, et votre proie ne pouvait pas s’empêcher de devenir de plus en plus agitée…

L’histoire de ce lieu de rêve était à la fois simple et merveilleuse. Le festin et la recherche du plaisir, la vie nocturne joyeuse, les plaisirs sensuels, le luxe et les indulgences, et toutes sortes de brillances empêchaient les gens de s’arrêter. Que ce soit le bien ou le mal, vous vous sentiriez comme si vous aviez obtenu tout ce que vous vouliez dans ce petit monde étroit et fou. Cela faisait sortir le diable de vos os et vous transformerait en un animal à la recherche constante de stimulation et de plaisirs primordiaux. Cela vous mettait en transe et vous faisait penser que vous viviez pour la vie nocturne et que vous ne pouviez pas attendre d’être encore plus saoul que vous ne l’étiez déjà.

Le groupe de Cillin trouva une petite pièce privée au dernier étage légèrement plus éloignée de la piste de danse. La cloison transparente leur permettait de voir la scène au-delà de la pièce privée sur la piste. La musique pouvait aussi être clairement entendue.

Tang Qiuqiu n’aimait pas cet endroit. Elle ne pouvait s’empêcher de se sentir mal à l’aise.

Cillin ne lui avait pas permis de voir les paysages à l’extérieur et il avait commandé des desserts pour Tang Qiuqiu. Tang Qiuqiu elle-même était heureuse de cet arrangement

Cillin laissa échapper un soupir : tout en regardant les corps follement tordus sur la piste, les mouvements de danse tendancieux et les baisers débridés. Ils n’auraient vraiment pas dû amener Tang Qiuqiu à cet endroit.

Cependant, alors que Tang Qiuqiu finissait ses desserts et avait l’air un peu somnolente, les lumières au sol devinrent brusquement floues. Puis, une sorte d’excitation réprimée et de patience retenue émergea de toute la piste de danse. Puis, avec un pop, ils se mirent à bouillir entièrement.

À ce moment-là, les lumières étaient allumées, la musique était diffusée et chaque secteur et chaque segment fonctionnaient dans tous les sens. L’ensemble des effets visuels donnait l’impression d’un grand festin.

Les lumières entrecroisées s’étaient toutes rassemblées au même endroit, et il y avait un homme portant et fusionnant à la fois flamboyance et réserve dans cet endroit apparemment diabolisé en même temps.

Si par exemple une chanson d’amour et un bouquet de fleurs suffisaient à conquérir le cœur d’une femme, cet homme pourrait alors gagner une douzaine de cœurs d’un seul mouvement.

Accompagné par la musique et l’illumination de la lumière, et marchant sur des pas rythmés, il se servit un verre de vin pour lui-même et l’avala d’un seul coup. Puis, il posa la coupe sans hésiter et s’avança pas à pas vers la piste de danse comme un roi qui arrivait.

Les gens de la piste de danse lui ouvrirent automatiquement un passage. Ils ouvrirent la scène qui appartenait au Roi Loup du ‘Dance Night’.

 

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